Au mois de mars 2019, le ministère de la Justice annonçait avoir effectué plus de 8 700 gardes à vue depuis le début de la mobilisation des Gilets jaunes, évoquant un total de 2 000 condamnations. Depuis, d’autres jugements ont évidemment été rendus partout en France. Selon une information publiée par le site «Bastamag !» au mois de septembre 2019, pas moins de 3 000 condamnations (dont un tiers à de la prison ferme) ont ainsi été prononcées par la justice française, en lien avec les opérations de maintien de l'ordre dans le cadre de la crise sociale des Gilets jaunes.
Les appels du gouvernement à employer la manière forte pour libérer les ronds-points, les condamnations en nombre, les interpellations préventives, jusqu’à la mise en place d’une nouvelle loi pour «prévenir et sanctionner les violences dans les manifestations»… Le volet judiciaire a pris une ampleur inédite dans le cadre d’un mouvement social. Afin de commenter ce phénomène, RT France a rencontré plusieurs avocats qui ont choisi de s'impliquer au côté des Gilets jaunes.
Le 31 décembre 2018, Sophia Albert avait défendu des Gilets jaunes lors d’une tentative de démantèlement par les forces de l’ordre d’installations de fortune à Avignon, elle a depuis pris la défense de nombreux Gilets jaunes.
Devenu une figure incontournable du mouvement des Gilets jaunes, l’avocat François Boulo a également accepté de répondre à nos questions.
David Libeskind est le co-fondateur du collectif Robes noires et gilets jaunes. Depuis décembre dernier, cet avocat parisien a défendu des dizaines de gilets jaunes victimes de violences policières présumées. Pour lui, la gestion de l’exécutif de la crise des gilets jaunes a terni l’image de la France sur le plan international.
Journalistes : Nadège Abderrazak, Fabien Rives